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Scoring

2.picc.2.corA.2.bcl.2.dbn-4.3.3.1-timp(=Japanese temple gong/2cym).perc(4):xyl/glsp/marimba/crot/
t.bells/bell tree/v sm high wdbl/tamb/SD/2BD(sm,v.lg)/Chinese cyms/cyms/4susp.cym(v.sm,sm,med,lg)/
nipple gong/tam-t(with plastic soapdish)/tuned brandy glasses(with water)/2sm pebbles/football rattle/
biscuit tin (filled with broken glass)/3lengths builders scaffolding (sm,med,lg)-harp-cel-strings

Abbreviations (PDF)

Publisher

Boosey & Hawkes

Territory
This work is available from Boosey & Hawkes for the world.

Availability

World Premiere
06/05/2001
Royal Festival Hall, London
Philharmonia Orchestra / Peter Maxwell Davies
Composer's Notes

Antarctic Symphony répond à une commande du British Antarctic Survey (Cambridge) en association avec le Philharmonia Orchestra à l’occasion du cinquantième anniversaire (approximativement !) du film Scott of the Antarctic dont Vaughan Williams écrivit la musique et de la Sinfonia Antarctica qu’il en tira par la suite.

Une des conditions de la commande stipulait que je me rendrai moi-même en Antarctique pour faire l’expérience directe du sujet. J’entrepris mon voyage en 1997, à l’invitation du BAS.

Je naviguai des Iles Malouines vers la péninsule Antarctique en plein été et, au fur et à mesure que nous avancions vers le sud, la lumière devenait chaque jour plus brillante et plus constante. Notre bateau, le RRS James Clark Ross, conçu pour la recherche la plus pointue et sensible, jouissait d’un calme et d’une absence de vibrations inhabituels, ce qui permettait d’apprécier le profond silence d’une mer parfaitement tranquille, sans le moindre souffle de vent, et de s’extasier devant l’intensité de la lumière qui paraissait sourdre de l’intérieur d’anciens icebergs verts et bleus et surgir en éclats aveuglants de l’étendue infinie de neige et de glace.

Tout ce silence se brisait quand le navire éperonnait son chemin à travers la banquise – la glace se fracassant le long de l’étrave est l’un des son les plus exaltants que j’aie jamais entendus, ainsi que les crissements et craquements électriques résonnant au loin le long des fissures se creusant sur des kilomètres depuis le bateau.

Je vécus une autre expérience sonore extraordinaire à l’orée d’une massive mais faible avalanche de neige qui dévala des falaises abruptes dressées de chaque côté de l’étroit chenal emprunté par le bateau – la poudre glacée nous enveloppa tous sur le pont dans un murmure et un sifflement qui, paradoxalement, semblaient plus profondément silencieux que le silence précédent. Personne ne put ensuite parler pendant plusieurs minutes.

Ces deux sons – le fracas de la glace et l’avalanche – déterminèrent immédiatement mon recours à une mélodie de plain-chant du jour de la Pentecôte associée à la descente du Saint-Esprit sur les apôtres dans cette symphonie manifestement païenne. Je choisis une mélodie dont je m’étais déjà servi – Dum complerentur dies pentecostes. Cette nouvelle symphonie ne se définit pas en fonction d’un quelconque programme associé à mon expérience antarctique. Il s’agit plutôt d’une œuvre abstraite utilisant des images sonores transmuées fondées de loin sur ces expériences.

Dans mes calculs s’imposa également le concept du temps modifié (tel que je l’interprète) par des recherches récentes sur, d’un extrême à l’autre, les créatures unicellulaires les plus minuscules vivant depuis des siècles et découvertes dans la roche en dessous de la glace polaire et sur des créatures marines assez gigantesques dont la lenteur, tant du métabolisme que des mouvements physiques, et la longue survie sont liées à une alimentation réduite et à la très basse température de l’eau. Une œuvre musicale, d’une durée limitée, ne peut que suggérer ces stratifications du temps, y compris presque son arrêt, et l’expérience directe insolite (pour nous) de sa respiration.

La symphonie est constituée d’un seul mouvement. La brève Introduction, inspirée par la dislocation physique de la glace, conduit à un allegro tout en contrastes dynamiques fougueux que je vois comme une exposition. La section lente qui suit débute par une mélodie de clarinette très simple accompagnée des violoncelles pizzicato. La section rapide qui lui succède est un développement de la première section retravaillée en scherzo. Celle-ci se termine par ce que j’envisage comme un «dépotoir» - certains endroits de l’Antarctique sont jonchés de débris provenant de voyages d’exploration précédents (aujourd’hui, à l’évidence, toute expédition en Antarctique ramasse ses déchets) – dans lequel je mentionne plusieurs de mes œuvres récentes rassemblées en un amas pris dans la glace. Une autre section lente intensifie et cristallise la précédente section lente (j’étais tourmenté par les notions de translucidité et de lumière interne) – puis les éléments de l’allegro initial sont revisités dans de nouvelles configurations directement dérivées de l’observation des changements de forme d’icebergs familiers pendant la fonte partielle des glaces de l’été. Le court épisode lent final renvoie à l’ouverture de la symphonie – ou, plutôt, à son essence harmonique, comme si, la glace ayant fondu, la roche se révélait.
© Peter Maxwell Davies
(Traduction: Agnès Ausseur)

Reproduction Rights:
This programme note may be reproduced free of charge in concert programmes with a credit to the composer

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