Jacques Offenbach

Issu d’une famille de musiciens juifs, Jacob Offenbach naquit à Cologne, le 20 juin 1819. Très jeune, il étudie avec talent le violoncelle. Il en joue en concert et commence à composer de la musique pour cet instrument. A l’âge de 14 ans, il s’installe à Paris afin de perfectionner sa technique au Conservatoire. Pour pourvoir survivre, il travaille dans des synagogues ainsi que dans différents orchestres, et plus particulièrement celui de l’Opéra-Comique, où il découvre le grand répertoire français.

Il reçoit l’enseignement de Fromental Halévy. Dès 1836, il fait jouer de nombreuses valses et autres danses de sa composition dans les grands bals parisiens (Die Jungfrauen, etc.). Il devient rapidement un des plus grands violoncellistes de son temps et joue dans les salons les plus renommés. Sa véritable passion reste l’écriture musicale et plus particulièrement celle destinée au théâtre. Il organise ne nombreux concerts pour présenter ces œuvres au parisiens (dont L’Alcove, le Concerto Militaire, Le Moine bourru), mais il n’arrive pas à se faire jouer officiellement sur de grandes scènes.

Entre temps, il a épousé Herminie de Alcain, avec qui il aura cinq enfants. En 1850, il devient directeur de la musique à la Comédie-Française. Il y reste jusqu’en 1855, date à laquelle il fonde son propre théâtre, les Bouffes-Parisiens. Le succès est au rendez-vous. Il produira tout d’abord des petits ouvrages en 1 actes (dont Les Deux Aveugles, Ba-Ta-Cla,n, Croquefer) Puis en 1858, c’est le triomphe d’Orphée aux Enfers, le premier grand ouvrage représenté. Offenbach devient un des compositeurs les plus célèbres de Paris, mais aussi de toute l’Europe. En 1860, il est naturalisé français et fait ses début à l’Opéra de Paris avec son ballet Le Papillon. En 1861, il est fait Chevalier de la Légion d’honneur et crée Barkouf à l’Opéra-Comique. Il continue à composer pour les Bouffes-Parisiens et pour bien d’autres salles.

A partir de 1862, il partagera son temps entre Paris, Etretat, Bad Ems, Vienne, etc. Il y compose et crée de nombreux ouvrages. C’est pour Vienne qu’il compose en 1864 son grand opéra romantique, Die Rhein-Nixen. Va suivre une période de 6 ans couronnée des plus grands succès, en compagnie de ses librettistes Meilhac et Halévy et de son interprète fétiche, Hortense Schneider : La Belle Hélène, Barbe-Bleue, La Vie parisienne, La Grande-Duchesse de Gérolstein, La Périchole, Les Brigands, ne quitteront plus jamais le répertoire.

Mais la guerre de 1870 est funeste pour Offenbach. On lui reproche ses origines germaniques. Malgré l’adversité, le compositeur n’en est pas moins fécond. En 1872, il fait jouer à l’Opéra-Comique, puis à Vienne, un des ses chef-d’œuvre : Fantasio. Devenu directeur du Théâtre de la Gaîté en 1873, il se tourne vers une nouvelle forme de spectacle : la féerie. C’est ainsi qu’il révise son opéra « porte-bonheur », Orphée aux Enfers, mais aussi entame une nouvelle collaboration avec le grand dramaturge Victorien Sardou (Le Roi Carotte, La Haine, Don Quichotte).

Devant les dettes qui s’accumulent, il est contraint à faire une grande tournée de concerts en Amérique durant l’année 1876. A son retour, il reprend la composition d’une œuvre qui le hante, Les Contes d’Hoffmann. Il connaîtra encore un très grand succès en 1879 avec La Fille du tambour-major, mais ne verra pas la création de son chef d'œuvre, Les Contes d’Hoffmann. Il meurt le 5 octobre 1880, épuisé par la maladie qui l’accompagna sa vie durant, et qui pourtant ne l’empêcha pas de composer une œuvre riche de plus de 600 numéros, dont plus de 130 ouvrage lyriques.